Les Wriggles + Oldelaf & Mr D = cocktail reconstituant
- Une journée de plus consacrée « au plus beau métier du monde », terminée harassé, avec la désagréable impression de n’avoir servi à rien, et d’avoir même perdu son temps.
- Une concentration locale de pollens top niveau (si si, et j'en apporte la preuve ici) à rendre jaloux un président en chute libre dans les sondages.
2 bonnes raisons pour tirer la gueule à la terre entière, souhaiter ne plus voir ni entendre personne, et aller roupiller à 18H, debout s’il le faut si c’est la seule façon pour pouvoir respirer.
Seulement ….
- lorsqu’on a de longues dates des places pour un
concert déjà reporté une fois,
- payé ces places une coquette somme,
- et que l'on subit une
pression familiale non négligeable,
on se dit "debout les morts", et bon an mal an, on y va en traînant des pieds.
Une salle où la moitié du public profite des gradins si elle est arrivée de bonne heure, et où ceux qui ont traîné des pieds pour venir n’ont plus qu’à s’asseoir par terre au milieu du terre-plein centrale en espérant ne pas se faire piétiner dans l’obscurité par des fans un peu trop enthousiastes, ou à rester debout 3 heures durant. La soirée se poursuit bien … y’a des jours comme ça.
- Première partie : Oldelaf & Monsieur D
Jamais entendu parler, mais promis, je ne risque pas de les oublier.
Les deux lascars sont en fait accompagnés d’un 3ème larron nommé Firmin Lepers
Ils se définissent eux-mêmes comme "inter-chômeurs du spectacle" et aussi comme "auteurs de chansons débiles". Des débiles comme ceux-là seraient capables de me réconcilier avec la variété télévisuelle ... s’ils y passaient. Mais à la télé je suis sûr que l'ambiance n'y serait pas tout à fait.
Petit aperçu avec "Nathalie", une ode pleine de nostalgie sur les JMJ :
Autre aperçu avec "Le café" dont la vidéo sous forme de dessin animé mérite vraiment le clic ici.
Oldelaf & Monsieur D pour chauffer une salle, y’a
pas mieux !
- Puis est arrivé le plat de résistance : Les Wriggles
Les wriggles : chanteurs à textes engagés, et comédiens surdoués.
Avec un matériel minimaliste : un banc, 2 tentures noires sur roulettes et 3 pifs rouges (dont on apprend au cours du spectacle qu’ils ont des propriétés toxicologiques officiellement répréhensibles …), ils arrivent 2 heures durant, et à un train d’enfer, à multiplier décors et ambiances.
Le groupe est récemment passé de 5 à 3 chanteurs, mais sans faire offense aux absents, Christophe Gendreau, Stéphane Gourdon et Frédéric Volovitch ont du talent et une énergie à revendre, on en viendrait à se demander si effectivement les fameux pifs …
"La chaîne" :
"La major" :
Ces 2 groupes ont une présence et un jeu
de scène dont il ne faut pas se priver, les voir d’abord en spectacle ou en
vidéo, permet ensuite de mieux apprécier leurs CD.
Bon, ben voilà. Malgré un patient d'abord récalcitrant, la thérapie a fonctionnée.
J’ai une fois de plus éteint la lumière à point d’heure. Mais avec le sentiment que la bonne chanson française n’est pas morte, et qu’elle a même de beaux jours devant elle si les fameuses "majors" la laissent vivre.
C.H.