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Retour sur infos : le petit bout de ma lorgnette
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10 septembre 2009

Qui se pose la question du respect de l’anonymat des témoins ou des victimes ?

En moins d’une semaine 2 citoyennes « lambda » viennent d’être exposées sur le devant de la scène médiatique sans qu’elles l’aient souhaitées, et sans que les médias se soient inquiétés des problèmes ou des traumatismes que pourraient engendrer pour elles cette exposition.

En début de semaine une employée de la société Faurecia reconnaissait devant une caméra de la RTBF qu’elle avait fait partie d’un casting sélectionnant les employés de petite taille pour une visite de Nicolas Sarkozy. Cela prête à sourire, en dit long sur les priorités de l’Elysée, et sur le manque de curiosité (par connivence ou par peur) des journalistes accrédités. Les médias français ce sont bien sûr ensuite empressés de reprendre la nouvelle n'hésitant pas à pointer du doigt l'ouvrière en question.

Ouvriere_Faurecia_

  • Mais cette employée n’a certainement pas souhaitée être médiatisée, et porter de manière indirecte ombrage à un président obsédé par son image.
  • Qu’adviendra-t-il d’elle si la société Faurecia a prochainement des problèmes économiques, ne risque-t-elle pas de faire partie de la première charrette des licenciés ? Comme par hasard.

On a appris aujourd’hui que l’adolescente qui avait fuguée fin août d’un camping de Perpignan et qui avait été retrouvée saine et sauve à Toulouse 5 jours plus tard, avait en fait été séquestrée et violée. La dépêche du midi étale au grand jour que les enquêteurs ont utilisé ce subterfuge pour appréhender ses agresseurs.

Adolescente_

  • On apprend également que cette jeune fille, dont la photo a été diffusée dans tout le pays lorsqu’elle était portée disparue, a effectuée sa rentrée dans un collège du Pas de Calais. On imagine sans difficulté que ses camarades n’auront aucun mal à l’identifier. Son calvaire est loin d’être terminé maintenant qu’elle va devoir affronter le regard des autres. Ce n’est sans doute pas le problème des rédacteurs de La Dépêche du Midi, trop pressés qu’ils étaient de révéler leur scoop.

Certains journalistes français ont un peu trop tendance à passer sous silence des informations dérangeantes pour ceux qui nous gouvernent, mais n’hésitent pas à faire étalage d’autres informations qui n’ont pas à sortir de la sphère privée.


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