Ne fermons pas les yeux sur les violations des droits humains
Tandis que la campagne d'Amnesty International s'affiche encore sur les murs de nos villes
Tandis que la campagne d'Amnesty International s'affiche encore sur les murs de nos villes
Même les plus vigilants, à force de subir le rabâchage médiatique, peuvent être parfois tentés de baisser la garde, et de se laisser convaincre par le fatalisme d'une crise qui ouvre un boulevard au rabotage des acquis sociaux.
Heureusement que des gens comme Susan George sont là pour remettre les pendules à l'heure.
En une petite demi-heure elle est capable d'exposer le B A BA du catéchisme libéral qui nous mène par le bout du nez, et droit dans le mur.
Intégralité de l'émission de Caroline Fourest "Ils changent le monde" du 16 juillet 2013 :
N’en déplaise aux amateurs d'idées reçues, car régulièrement matraquées, en matière de productivité et de temps de travail, les salariés français ne sont absolument pas en reste vis à vis des autres grands pays industriels.
Extrait du journal de 13H de France Inter du 13 février 2012 :
Cette interview confirme de précédents propos tenus en 2007 par Thomas Philippon (lien).
N’en déplaise aux amateurs de raccourcis politiques, le vote ouvrier ne se reporte pas significativement du PCF vers le FN, d'ailleurs même aux belles heures du parti communiste son vivier électoral ne se trouvait pas essentiellement parmi les ouvriers.
Extrait de l’émission " Le plan B pour Bonnaud " du 20 février 2012 commentant un extrait du livre ″L'invention de la France″ :
Extrait du journal du dimanche du 14 janvier 2012 :
François Hollande considère que "c’est une politique qui a été dégradée", pas la France. Que lui répondez-vous?
Qu’il se trompe. Je vais lui faire une suggestion. Il pourrait soumettre son programme électoral à Standard & Poor’s. Il serait intéressant de savoir ce qu’une agence de notation pense d’un programme dans lequel il n’y a que des augmentations de dépenses et des hausses d’impôt, et pire encore, des retours en arrière sur des décisions structurelles comme la réforme des retraites ou la politique nucléaire de la France. Dans ce qu’il préconise, rien n’est en phase avec la situation de l’économie européenne. Cela devrait le conduire à plus de modestie dans les conseils qu’il donne au gouvernement. D’une manière générale, j’ai trouvé que l’appétit avec lequel certains candidats à la présidentielle se sont jetés sur la décision de Standard & Poor’s, avant même son annonce officielle, pour critiquer le gouvernement, ne dénote pas un grand sens des responsabilités. Au contraire, un peu de solidarité française face à cette situation m’aurait semblé bienvenue.
Qui se soumettra le mieux au dictat des agences de notation, celles-la mêmes qui ont fermé les yeux lorsque tout s'est mis en place pour qu'éclate la crise des subprimes ? Voilà tout ce qu'il reste aux candidats « dits sérieux », ces laquais des marchés qui tremblent à l'idée d'être remplacés par l'un des dirigeants de Goldman Sachs comme en Grèce, en Italie ou à la tête de la BCE.
Patrick Viveret, conseiller à la Cour des comptes, philosophe, essayiste, interviewé dans l'émission Les racines du ciel le 1er janvier 2012.
Extrait :
Tout a commencé par la lecture de cet article d’André Rollin dans le Canard Enchaîné du 20 janvier :
Par cette mise en bouche alléché j’ai mis prématurément un terme à cette lecture, pour ne pas en savoir davantage et profiter à plein de l’effet de surprise. Je me suis alors précipité chez mon libraire préféré pour me procurer immédiatement ce livre.
Profiter à plein de l’effet de surprise … c’est un euphémisme. Autant dire que j’en ai eu pour mon argent et même au delà … presque au delà du supportable. Comme l’a très bien décrit Arnaud Viviant dans sa chronique "Un livre sous le bras" du 26 janvier dernier :
Cette histoire laisse un souvenir impérissable mais pas forcément dans l’acceptation la plus positive du terme. Elle met en évidence une certaine désespérance universelle latente. Les gens ne tournent pas rond, et les écrivains, même prometteurs, ne font pas exception.
La première partie de l'ouvrage fait irrésistiblement penser à "Into the wild" : la nature comme ultime refuge au mal de vivre, majestueuse, implacable, nourricière, oppressante, immuable. Sachant que contrairement au destin tragique de Chris McCandless, il ne s’agit fort heureusement dans le cas présent que d’un roman. Quoique …
Lorsqu’aux trois quarts du récit on s’aperçoit que :
On est en droit de se demander si il n’y a pas ne serait-ce qu’une infime part d’autobiographie dans cette histoire… de quoi frissonner pour de bon.
Un petit extrait :
Ils tuèrent une chèvre de montagne qui s’était aventurée près du rivage, Roy s’émerveillant du sang d’abord si rouge sur le pelage blanc avant qu’il ne vire au noir. Il faisait désormais un tel froid que l’animal dégageait un nuage de vapeur tandis qu’ils le vidaient. Le lendemain matin, le sommet des montagnes était couvert de neige, comme si l’esprit de la chèvre s’y était envolé, et au bout d’une semaine, la neige était descendue à mi-chemin de la cabane, couche blanche immobile dans l’air sans vent, étincelante dans l’après-midi.
Si à présent le voyage pour Sukkwan Island vous tente toujours, vous êtes prévenus; et n'oubliez pas dans vos bagages une petite boîte d'anxiolytiques.