Résultats du BAC 2006 et CPE : retour sur une catastrophe annoncée.

Selon les médias, le baccalauréat 2007 commence le lundi 11 juin par l’épreuve de philosophie.

Mais il s’agit, comme chaque année, d’une information largement approximative dans la mesure où, pour bon nombre de séries, des épreuves à très gros coefficients ont déjà débutées depuis presque 2 semaines. A leur décharge il faut reconnaître qu’informer est un métier de tous les instants, et qu’à l’approche des chaleurs estivales on peut être tenté par l’ombre des "marronniers" journalistiques.

Cette date peut tout de même être l'occasion de faire le bilan des résultats de la session 2006 du baccalauréat, dont l’année scolaire avait été largement perturbée par la proposition de loi sur le CPE (Contrat Première Embauche).

Résumé chronologique de cette période agitée (extraits vidéo du journal de TF1 du 30 mars 2006) : Chronologie_CPE_DEBUT , Suite_1 , Suite_2 , Suite_3 , FIN

L'intervention du grand Jacques ... du jamais vu : le vote d'une loi avec interdiction formelle de la mettre en application.

Petit aperçu de l’ambiance 2 mois avant le Bac (2 extraits vidéo des 30 mars et 6 avril 2006) : CPE_Ambiance , Directeurs_d'universités_et_Proviseurs

Divine surprise, voici ce que l’on nous annonçait dans le journal de France 2 du 3 mai 2007 (2 extraits vidéo) : RESULTATS_BAC_2006_DEBUT RESULTATS_BAC_2006_FIN

En fait, si catastrophe il y a eu à l’occasion du CPE, c’est surtout celle de la carrière politique du premier ministre Dominique Galouzeau de Villepin.

En effet à cette occasion, en s'entêtant et en faisant voter par les députés une loi morte-née, il s’est complètement discrédité auprès de sa majorité, finissant en cela un travail commencé en 1997 par la bonne idée qu’il avait alors soumise à Jacques Chirac de dissoudre l’assemblée nationale. Il n'est pas inutile de préciser que ces députés, obéissant aux ordres les plus stupides, sont à peu de choses près les mêmes qui composeront la vague bleue que l’on nous prédit aux élections législatives. Ca promet sous la présidence Sarkozy. Pour en revenir à De Villepin, si l’on ajoute la sombre affaire Clearstream de fin 2006, la messe était dite, il ne pouvait plus être candidat à la présidentielle.

Que De Villepin soit grillé, il n'y a pas de quoi pleurer dans les chaumières. Sauf que par voie de conséquence Sarkozy s’est vu offrir un boulevard complètement dégagé devant lui pour la candidature UMP. Réduisant à néant le plus petit espoir de dissonance à droite.

On connaît la suite.

C.H.