Les seigneurs de la mer : nous sommes tous des requins !
- Steven spielberg nous a bien fait flipper avec « Les dents de la mer »
- Tradition culinaire et/ou libido en capilotade, les chinois sont de grands amateurs de soupe aux ailerons de requins.
Résultats :
- Les réseaux mafieux asiatiques ont flairé le filon et ont fait main basse sur cette manne aquatique,
- Le plus grand prédateur marin est purement et simplement massacré, et menacé d’extinction,
- Tout le monde, ou presque, s’en fout.
- L’équilibre de l’écosystème sous-marin est menacé, et par voie de conséquence le notre aussi.
Le photographe et cinéaste canadien Rob Stewart, grand amoureux et défenseur des requins a réalisé un documentaire pour nous alerter sur cette catastrophe.
Sa façon de filmer, son engagement sur le terrain, ne sont pas sans rappeler Michael Moore. Mais la comparaison s’arrête là, tant d’un point de vue physique, qu’humoristique.
Qu’apprend-t-on ?
- Le temps de voir ce documentaire et 15000 requins de plus auront été décimés.
- Le crocodile (espèce protégée) tue autant de personnes en une seule année que le requin en un siècle.
- Le requin est un animal de 400 millions d’années qui a survécu à 5 extinctions d'espèces, et est le seul à être resté tel qu’à ses origines.
- Les éléphants sont également plus meurtriers que lui.
- Les requins sont dans leur grande majorité non agressifs. Ils ont des sens suffisamment développés pour sentir la peur chez l’être humain (augmentation du rythme cardiaque) et par principe s’en éloigner.
- Les requins sont pêchés quasi-exclusivement pour leur aileron (4% du poids de l’animal), puis sont rejetés en mer encore vivants, pour y crever en silence.
- La pêche à la palangre, qui est pratiquée de façon inconsidérée, permet de capturer sans distinction des requins mais aussi d’autres espèces, telles que des tortues.
Bien évidemment ce massacre ne pourra pas durer éternellement, mais faute de législation, ou de mise en pratique de cette dernière lorsqu’elle existe déjà, l’hécatombe perdure.
Le documentaire alterne images superbes de fonds marins en compagnie des « monstres », scènes assez crues sur la boucherie en haute mer, et actions parfois musclées pour prendre en flagrant délit les mafieux, en compagnie de Paul Watson l’un des fondateurs de Greenpeace.
Le montage audio qui suit revient, au travers d’extraits des émissions « CO2 mon amour » et « Osmose », sur le film et son réalisateur, et plus largement sur le requin (avec Catherine Vadon : Océanographe), ce prédateur méconnu et indispensable.
Le site de Rob Stewart Sharwater.com permet de consulter quantité de documents (vidéo, photos ... ) sur ce sujet.
C.H.