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1 mai 2009

Réaction de Pierre Le Coz à la Fermeture de l’exposition « Our Body »

Pierre_Le_Coz Our_body A_corps_ouvert

AFP

Pierre Le Coz, professeur de philosophie, vice président du conseil national d’éthique :

Cette prise de position fait écho, par exemple, à celle du professeur Francis Navarro il y a quelques années concernant les greffes de foie :

Article de Marianne :

Le Pr Navarro ne greffera pas en Chine

«Je condamne les chirurgiens français qui acceptent de former à la transplantation leurs homologues en Chine. Pourquoi? Parce que ce pays est soupçonné de commercialiser les organes prélevés sur les condamnés à mort.» Francis Navarro est chef du service de chirurgie hépato-digestive et de transplantation au CHU de Montpellier. Il a à son actif pas loin de 300 greffes de foie. On ne choisit pas par hasard d'exercer cette spécialité médicale. Pas seulement parce qu'elle requiert un très haut niveau technique. Ou encore qu'elle vous mobilise nuit et jour: il n'y a pas d'heure pour être victime d'un accident qui fera de vous un potentiel donneur d'organes. La transplantation impose une réflexion éthique que ce chirurgien, professeur à la faculté de médecine de Montpellier, a choisi d'enseigner aux étudiants de première année.

Or, selon lui, cette éthique est aujourd'hui menacée par le tourisme de transplantation. «De nombreux Occidentaux, et notamment des Américains, en attente d'une greffe, se rendent en Chine pour être greffés à des prix exorbitants, dénonce-t-il. Pour 62 000 dollars, ils peuvent se faire transplanter un rein; pour 150 000 dollars, un poumon... Bien que la commercialisation des organes ait été interdite en Chine en juillet 2006, certains sites Internet/ont encore la promotion de ce genre d'opérations.» C'est le cas notamment de celui du China International Transplantation Center (http: //en.zoukiishoku.com).

D'où viennent ces organes? Pour Francis Navarro, une accumulation d'indices concordants suggère qu'ils sont prélevés sur des condamnés à mort chinois. Fin 2005, Amnesty International a recensé 1 770 exécutions dans ce pays. Mais, selon l'association, tout porte à croire que ces chiffres sont bien en deçà de la réalité. «On m'a proposé dans le cadre d'un échange avec la Chine de réaliser une transplantation là-bas. Mes correspondants me proposaient de choisir une date. Comme s'ils disposaient d'organes à la demande. Cela a éveillé mes soupçons. J'ai refusé de m'y rendre.»

Le 19 avril 2006, la Société britannique de transplantions publiait un communiqué condamnant la «commercialisation», en Chine, des organes de prisonniers exécutés. Francis Navarro milite pour que ses confrères français fassent de même.

C.H.

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